Dossier

Cookut lance We are stores

01 mai 2018
Par : Samia Ouledcheikh

Le créateur d’ustensiles de cuisine design crée une communauté de professionnels. Baptisé We are stores, ce réseau vise à développer les échanges, les formations et l’activité.

Cookut est représentée par 800 revendeurs, essentiellement indépendants, sur le territoire français. « Le modèle physique convient bien à nos produits, qui sont assez cadeaux/lifestyle, commente Grégory Maitre, fondateur de la marque. Des produits tels que le shaker à crème Chantilly ou le kit à mojito ne sont pas recherchés en mots-clé sur Internet, mais plutôt découverts dans les boutiques. » Le réseau physique lui a permis de développer sa société, et l’objectif est de continuer dans cette voie.

Cookut, qui crée ses produits à Lyon, estime qu’il est important que les boutiques soient, comme sa marque, toujours à la recherche des tendances et des secteurs à la mode : « Si nous voulons bien fonctionner, il faut que celles-ci fassent du trafic ». Aussi, lors des salons, la maison d’édition lyonnaise a perçu un certain isolement de gérants de point de vente, déjà bien accaparés : « Sur notre stand, le temps de regarder les produits, des gérants de boutiques de Bordeaux et Clermont-Ferrand, par exemple, en profitent pour échanger entre eux, et restent discuter », poursuit Grégory Maitre. Ce dernier observe que ces dirigeants, qui entendent parler des ventes internet, du retail et de ses enjeux, se posent des questions sur ce qu’ils doivent vendre et la façon de le faire : « La pression concurrentielle exige un niveau de professionnalisme extrême. Nous avons intérêt à progresser ensemble. » 

L’idée a ainsi germé d’utiliser le lien avec ces revendeurs afin de créer une “association” pour proposer des moments d’échanges entre professionnels.

Développer les échanges

La démarche débutera avec 5 ou 6 rendez-vous annuels, avec 15 à 60 participants, aux niveaux régional et national, avec un thème qui peut être professionnel (le merchandising, par exemple). 

Ainsi, dans l’ouest de la France, une formation “comment démarrer sur les réseaux sociaux ?” a-t-elle été proposée. Les membres du réseau pourront également visiter un lieu. L’essentiel est de développer les rapports entre professionnels. Les salariés de Cookut s’occupent de l’organisation, et une participation sera demandée à chacun. « L’intérêt est de mutualiser les coûts*, avance Grégory Maitre. Par exemple, avec 2 000 €, nous pouvons faire intervenir un spécialiste de l’agencement de magasins ». Près de 150 boutiques se sont montrées intéressées par le projet. L’investissement ? « C’est du temps passé, notamment avec la personne en charge de l’animation, et près de 50 000 € pour maintenir le site internet, assurer l’organisation du transport, des soirées, etc. », répond le dirigeant. Wearestores a déjà sa page Facebook privée et la plateforme est prévue pour ce printemps. Un city trip se déroulera à Stockholm en juin, pour visiter une vingtaine de concepts liés à la distribution. 

D’autres projets sont déjà à l’étude : constituer un groupe pour les prochains salons Ambiente (Allemagne) ou IH+IS (Chicago), car certaines personnes sont freinées par la barrière de la langue ou le coût d’un séjour effectué seul. Pour cela, la marque Cookut est, certes, mise de côté, mais non perdante : « Si nos revendeurs sont motivés, c’est bon pour nos boutiques, donc bon pour Cookut », conclut Grégory Maitre.

*Le réseau propose aussi des achats groupés : achats directs de fournitures pour les magasins (sacs, papier cadeau, etc.) que Cookut s’engage à stocker et à livrer en même temps que les commandes.


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