Depuis votre prise de fonctions fin 2015,
quels sont les chantiers mis en place ?
Ils sont nombreux, mais il y en a 3 principaux. D’abord, nous avons
réorganisé nos équipes pour insuffler une nouvelle dynamique. Ensuite,
nous avons relancé l’innovation des produits aussi bien sur le
fond que sur la forme (relooking de la gamme V.O., reformulation
de la ligne phare Extra Pure). Nous avons aussi créé une structure
“parfum” pour laquelle nous faisons appel à des nez. Enfin, le dernier
chantier est la (re)valorisation de la marque en elle-même.
En termes de distribution, comment vous développez-vous ?
Nous sommes présents dans 42 pays via 3 500 retailers et 10 enseignes
(8 en France, une à Milan et une à Séoul). Notre société
grandit tout en gardant une distribution sélective. Celle-ci se fait
via les grands magasins et des indépendants (boutique de senteurs,
de décoration et de cadeaux) qui comprennent notre démarche,
tels que le concept-store La Maison générale à Saint-Malo. Dès
2018, nous formaliserons une offre de franchise pour déployer notre
nouveau concept.
Justement quel est-il ?
Il est déjà visible sur notre nouveau point de vente aux Milles à
Aix-en-Provence. Ce n’est pas une révolution mais un concept qui,
comme Compagnie de Provence, allie modernité et tradition. Sur
fond de matériaux simples et naturels, nous avons apporté du fun
avec un évier autour duquel il est possible d’essayer les produits. Il
y a un bar à senteurs. Le mobilier peut quant à lui évoluer dans le
temps avec des structures modulables. Nous avons pensé à ce détail
pour les franchisés.
L’export est-il important ?
Oui, nous y réalisons 65 % de notre chiffre d’affaires, qui s’élève à
7 millions d’euros. La France reste notre marché numéro 1, suivie
par la Scandinavie, les Etats-Unis et l’Angleterre, mais aussi l’Australie
et la Nouvelle Zélande. Le Japon, l’Italie et l’Allemagne sont
également d’importants marchés.
Comment se différencie Compagnie de Provence ?
À la différence de nombreuses maisons nées à Marseille, nous voyons
la Provence de façon contemporaine, nous portons sur elle un regard
neuf à l’instar de notre collaboration avec le Mucem (voir encadré).
En toute humilité, nous voulons casser les codes traditionnels.
Quels sont les prochains axes de développement des produits ?
C’est encore secret, mais je peux déjà annoncer que nous allons retravailler
l’offre. Les Cologne vont aussi être étoffées et nous avons
un projet de soins pour le visage pour 2018. Enfin, nous mettrons
en place des partenariats avec de jeunes créateurs. L’idée est d’accessoiriser
Compagnie de Provence avec des collaborations.
Mucem x Compagnie de Provence
Inspirée par le musée marseillais et sa résille de béton, la marque
a créé des produits exclusifs. Autour d’un parfum baptisé Urban Energy
(Bergamote & Mandarine, Cassis & Noix de muscade et Patchouli),
elle a imaginé 5 produits (savon liquide, crème pour les mains, cube de
savon de Marseille, bougie parfumée et diffuseur de parfum, de 8 à 40 €).
Ceux-ci sont disponibles au Mucem, ainsi que dans quelques points de
vente sélectifs.