Le 30 juin dernier, le four de Duralex s’est éteint pour permettre
une rénovation d’envergure de la verrerie, qui emploie
250 salariés. La production est donc suspendue jusqu’au
20 août prochain. La PME se dote notamment d’un nouveau four,
grâce à un investissement de 6 millions d’euros, essentiel pour son
avenir.
« Nous conservons la superstructure métallique en la modifiant
quelque peu, mais les réfractaires sont remplacés, indique Frédéric
Morin-Payé, directeur marketing et commercial de Duralex.
Nous
fournirons ainsi une qualité fortement augmentée, qui nous amènera au
niveau des leaders mondiaux, avec un nombre de “puces” par kilogramme
fortement réduit. » Ce niveau de qualité sera notamment maintenu
tout au long de la durée de vie du four, qui permettra notamment
au fabricant français de satisfaire aux critères de qualité des marchés
à haut niveau d’exigence.
La palette de couleurs (teinté masse et laquage) proposées par le
verrier, qui a investi dans un nouveau système de coloration en avril
dernier, s’élargira également en 2018. Si la montée en puissance de la production pourra être absorbée par la capacité actuelle dans
un premier temps, l’ajout de boosters est prévu dans la configuration
du four : « Cela nous permettra à terme d’atteindre 45 000 t
annuelles », annonce Frédéric Morin-Payé.
Un nouveau four tous les 10 ans
Les aspects environnementaux et énergétiques seront également
impactés : ce nouveau four permettra à Duralex de diminuer
significativement ses émissions d’oxydes d’azote (NOx) avec des
seuils inférieurs à ceux fixés par les normes européennes d’une
part, ses coûts de fonctionnement d’autre part, avec un « gain
susceptible de se chiffrer en millions d’euros sur la durée de vie de
l’équipement ».
L’entreprise met à profit l’arrêt de sa production, qui a lieu une
fois par décennie, pour réaliser des travaux annexes pour un investissement
lui aussi à hauteur de 6 millions d’euros : parmi
ceux-ci, le passage de l’usine en 400 V et la réfection des feeders
(canaux de distribution).
La montée en qualité et en compétitivité permise par l’ensemble
de ces réalisations n’est pas synonyme de repositionnement :
« Notre objectif est de devenir leader mondial du verre trempé et ainsi
d’offrir le meilleur rapport qualité/prix à nos partenaires », conclut
le fabricant. Duralex, qui connaît un taux de croissance à deux
chiffres depuis 2008 et dont le chiffre d’affaires avoisine 31 millions
d’euros en 2016, pourrait ainsi conquérir de nouveaux marchés
asiatiques, aussi bien sur les créneaux de l’e-commerce, du
retail que du CHR.