Dossier

Duralex modernise son outil industriel

07 juillet 2017

Le spécialiste du verre de table réalise durant l’été d’importants travaux sur son site de la Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret, France) pour un investissement de 12 millions d’euros.

Le 30 juin dernier, le four de Duralex s’est éteint pour permettre une rénovation d’envergure de la verrerie, qui emploie 250 salariés. La production est donc suspendue jusqu’au 20 août prochain. La PME se dote notamment d’un nouveau four, grâce à un investissement de 6 millions d’euros, essentiel pour son avenir. 

« Nous conservons la superstructure métallique en la modifiant quelque peu, mais les réfractaires sont remplacés, indique Frédéric Morin-Payé, directeur marketing et commercial de Duralex. 

Nous fournirons ainsi une qualité fortement augmentée, qui nous amènera au niveau des leaders mondiaux, avec un nombre de “puces” par kilogramme fortement réduit. » Ce niveau de qualité sera notamment maintenu tout au long de la durée de vie du four, qui permettra notamment au fabricant français de satisfaire aux critères de qualité des marchés à haut niveau d’exigence. 

La palette de couleurs (teinté masse et laquage) proposées par le verrier, qui a investi dans un nouveau système de coloration en avril dernier, s’élargira également en 2018. Si la montée en puissance de la production pourra être absorbée par la capacité actuelle dans un premier temps, l’ajout de boosters est prévu dans la configuration du four : « Cela nous permettra à terme d’atteindre 45 000 t annuelles », annonce Frédéric Morin-Payé. 

Un nouveau four tous les 10 ans 

Les aspects environnementaux et énergétiques seront également impactés : ce nouveau four permettra à Duralex de diminuer significativement ses émissions d’oxydes d’azote (NOx) avec des seuils inférieurs à ceux fixés par les normes européennes d’une part, ses coûts de fonctionnement d’autre part, avec un « gain susceptible de se chiffrer en millions d’euros sur la durée de vie de l’équipement ». 

L’entreprise met à profit l’arrêt de sa production, qui a lieu une fois par décennie, pour réaliser des travaux annexes pour un investissement lui aussi à hauteur de 6 millions d’euros : parmi ceux-ci, le passage de l’usine en 400 V et la réfection des feeders (canaux de distribution). 

La montée en qualité et en compétitivité permise par l’ensemble de ces réalisations n’est pas synonyme de repositionnement : « Notre objectif est de devenir leader mondial du verre trempé et ainsi d’offrir le meilleur rapport qualité/prix à nos partenaires », conclut le fabricant. Duralex, qui connaît un taux de croissance à deux chiffres depuis 2008 et dont le chiffre d’affaires avoisine 31 millions d’euros en 2016, pourrait ainsi conquérir de nouveaux marchés asiatiques, aussi bien sur les créneaux de l’e-commerce, du retail que du CHR. 



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