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Dossier
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Son' restaurant : L'audace et la convivialité
À Bordeaux, Sylvain Renzetti a imaginé un lieu à son image. Friand de surprises et d’histoires à raconter à ses clients, il livre une cuisine d’auteur pleine d’imagination. Du décor à l’assiette et jusque dans la bouche, place à une expérience unique.
Étoile montante de la scène gastronomique bordelaise, Sylvain
Renzetti (photo 1) est riche d’un parcours éclectique. Si celui-ci
a troqué la guitare pour les casseroles, il n’a pas abandonné la
musique pour autant qui rythme l’ambiance du lieu. « J’aime aborder
la cuisine comme la musique avec la même intensité, confie-t-il. Auteur et compositeur de mes recettes, j’interprète avec mon équipe une
partition moderne et audacieuse d’une cuisine technique mais pleine
de surprises. »
FAIRE VOYAGER LE CLIENT
Huit essences sont représentées et sur chacune d’elle on peut trouver dès l’accueil : une loupe (celle-ci permet de partir à la recherche de 15 dates inscrites en tout petit dans le bois en rapport avec la gastronomie et le rock), un verre à eau (Degrenne), un verre à vin (Chef & Sommelier), une serviette blanche (ligne Bistrot, Elis France), une mini œuvre d’art comestible façon crackers dont l’inspiration change régulièrement et une bougie qui se révèle être une sauce incandescente pour le plat intitulé “Porcifer” (poitrine de porc cuite à petit feu pendant 66 heures à 66 degrés avec oignon rôti et radis cru glacés à blanc, chou-fleur rôti, tuile oignon). Présente dans des photophores, en se consumant, elle retrouve son aspect liquide originel. Après avoir ôtée la mèche et avoir été émulsionnée, elle est alors versée sur le plat.
UNE CUISINE LUDIQUE ET DE L’INATTENDU
Pour ce plat “signature”, mais aussi plusieurs autres, les contenants ont été choisis avec soin. Pour Porcifer (photo 3), qui joue le graphisme et la carte gastro, place à une assiette blanche et épurée de chez Degrenne. À l’inverse, pour d’autres plats plus mystérieux dans l’approche, Sylvain Renzetti a choisi des contenants au style plus brut. Il y a un bol et une assiette imitant la pierre (Studio Raw design by RBC) pour dresser “univers iodé” (photo 4), un plat fumeux et vaporeux qui évoque une mini galaxie avec ses astéroïdes, sa nébuleuse (panna cotta sansho vert, ceviche huître/concombre/kiwi, meringue huile d’olive, astéroïde kiwi, sorbet huître de sol). Un bol en bois de chêne utilisé à l’envers (Joe Sayegh Paris) permet de retranscrire l’univers d’un sous-bois pour présenter “tortello della tromba della morte” (lichen sous pression, shiitaké, pickles shimejis, jus corsé à la trompette de la mort, photo 5).
Quant à “L’huître-saucisse” (photo 6, cromesquis de porc
au sirop de batterie, sorbet huître de sol, riso iodé, écume vinaigre de
vin rouge-échalote, tartare Granny Smith), elle mêle un petit bol imitant le granite (Studio Raw design by RBC) à un verre tout en rondeur
et transparence (Serax). « J’aime détourner les choses et surprendre
agréablement dès le premier regard posé sur le plat », poursuit le chef
qui, pour les autres plats de saison, pioche dans un stock de plus de
40 modèles d’assiettes choisies chez Fine2Dine, Les Guimards, Jars
céramistes, RAK Porcelain, L’Audriane, Villeroy & Boch, ou Canvas for
Chefs pour des créations sur-mesure… « Lorsque j’ai une idée précise,
je n’hésite pas à faire appel à un artisan comme avec Les Mains de
la potière (Bordeaux) qui a réalisé sur-mesure des assiettes en forme
de donuts, pour imiter un cratère de lune, pour un nouveau plat que
je suis en train d’élaborer, mais aussi un cube pour contenir différents
amuse-bouches. Le dressage est un art qui active le cerveau et permet
de s’éclater en cuisine ! »