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SEB Lourdes, spécialiste du petit électroménager, s’est associé à l’Icam pour relever un défi industriel consistant à garantir la conformité entre les gravures laser de ses produits et leurs étiquettes signalétiques de référence d’emballage. Objectif : éviter les erreurs de signalétique produit dont les conséquences peuvent être lourdes à divers égards (temps, argent, impact écologique).
Jusqu’alors, la vérification était effectuée manuellement par des opérateurs ou techniciens de maintenance, un processus à la fois long, exigeant et sujet à des erreurs humaines. Pour y remédier, SEB Lourdes (groupe SEB) a fait appel à l’Icam pour concevoir une solution technologique fiable et intuitive, pour sécuriser les contrôles et aider ses opérateurs dans leur prise de décision.
Après plusieurs mois de collaboration entre une équipe d’élèves ingénieurs de l’Icam et les équipes de SEB Lourdes, supervisés par Louis Sage, chef de projet, une solution a vu le jour. Celle-ci repose sur l’intégration de l’intelligence artificielle (IA) et d’une interface homme-machine (IHM) simplifiée.
Le système s’appuie sur le modèle de reconnaissance d’image YOLO v11 pour la reconnaissance d’image par deep learning combiné à un système OCR (reconnaissance optique de caractères). Ce dispositif analyse automatiquement les gravures et les étiquettes après qu’un opérateur a pris deux photos via l’IHM, dotée de seulement deux boutons. Le système qui est autonome, compare les éléments, identifie les écarts éventuels en les mettant en évidence en rouge, facilitant ainsi une vérification rapide et précise.
« Avec notre pôle “services aux entreprises”, l’Icam réalise chaque année de nombreuses missions d’ingénierie pour les entreprises de la région, explique Louis Sage. Nos services se déclinent sous la forme de prestations industrielles telles que le conseil en organisation industrielle, le développement de nouveaux procédés ou encore la mise au point d’innovations technologiques. Les étudiants de 5ᵉ année y participent activement dans le cadre de leur mémoire scientifique industriel. Ce dernier consiste à travailler sur une problématique d’entreprise en tant qu’ingénieur projet durant une période de 18 semaines à temps plein avec un chef de projet dédié. »
Ce nouvel outil représente une avancée pour SEB Lourdes, car en diminuant la charge mentale des opérateurs et en rendant les contrôles plus fiables, cette IA est devenue un outil essentiel d’aide à la décision. Le système est accompagné d’une notice d’utilisation simple qui s'est révélée efficace dès les premières utilisations.
« Le recours à l'IA permet d'économiser plusieurs dizaines de milliers d'euros par an », fait valoir Louis Sage. Mais ces bénéfices ne se limitent pas à SEB Lourdes ni au secteur du petit électroménager. Son approche modulaire rendrait en effet ce dispositif applicable à des domaines tels que la santé, l’agroalimentaire ou la cosmétique pour lesquels la traçabilité et la précision sont cruciales.
« Depuis son intégration, cette innovation a suscité l’intérêt de plusieurs industriels, conscients de l’enjeu stratégique : éviter toute erreur susceptible de conduire à la destruction et la refabrication d’une série complète de produits. Avec ce nouvel outil, SEB Lourdes et l’Icam montrent la voie d’une automatisation humaine augmentée, fiable et adaptée aux besoins variés de l’industrie », conclut Louis Sage.
Pour rappel, l’Icam est un maillage de 13 écoles d’ingénieurs en France, en Afrique Centrale, en Amérique du Sud et en Asie (campus portant le projet Icam : Lille, Grand Paris Sud, Nantes, Bretagne, Vendée, Toulouse, Strasbourg-Europe, Pointe-Noire, Douala, Kinshasa, Chennai, Recife et Quito), fondé sur trois activités : l’enseignement supérieur et la recherche, les services aux entreprises et la formation professionnelle.