Le salon se déroulera sur 3 jours, du 2 au 4 mars prochains, au McCormick Place à Chicago (États-Uni
Maison&Objet a nommé l’architecte formée à l’école de Paris-Malaquais designer of the year de l’édition de septembre 2019, du 6 au 10 septembre prochains.
A 37 ans, l’architecte Laura Gonzalez, réenchante Paris et, depuis deux ans, multiplie les projets à l’étranger, imprimant dans ses réalisations (restaurants, bars, hôtels, boutiques...) son “classique revisité”. « J’ai besoin que les endroits aient une âme. » Ce désir, l’architecte l’applique à tous les lieux qu’elle conçoit depuis la création de son agence en 2008. Et ce, qu’il s’agisse de réveiller de belles endormies (l’Alcazar, l’hôtel Christine, la brasserie La Lorraine...), ou de partir d’une feuille blanche pour imaginer une nouvelle histoire de A à Z comme elle l’a fait au 86 Champs, au Manko, au Noto, dans les boutiques Louboutin à Barcelone et Amsterdam ou celles de Cartier à Stockholm, Zurich ou encore Londres. Autant de réalisations où l’architecte distille son style, mélange de références classiques revisitées à l’aune d’un imaginaire aussi foisonnant que maîtrisé. « Je fais en sorte de ne jamais me répéter », précise Laura Gonzalez.
Ses derniers projets parisiens en attestent. A la Gare, restaurant brasserie XXL du XVIe arrondissement, elle multiplie les clins d’œil au voyage en surfant sur toutes les rives de la Méditerranée, chez Cartier rue de la Paix, elle imagine le lieu comme un appartement digne de Coco Chanel, et pour le restaurant Lapérouse, elle restaure elle restaure boiseries, décors et fresques d’époque en y ajoutant une touche romantique décalée.
Laura Gonzalez joue les mélanges, toujours justes, de tissus, de motifs, de matières, de couleurs, d’époques, qui font sa signature. Et d’ajouter, « j’aime multiplier les détails, faire en sorte que, quelque soit l’endroit où l’œil se pose, il se passe quelque chose ». Un tropisme pour le mix and match qui se révèle dès son premier projet, quand à peine sortie des bancs de l’école, (elle a 26 ans), elle revampe le Bus Palladium, haut lieu des nuits parisiennes, mélangeant pas moins de 35 papiers peints, le meublant d’objets chinés, et remettant au passage le laiton au gout du jour.
Un style est né, et elle va enrichir celui-ci au cours des années de ses multiples collaborations avec les meilleurs artisans d’art français, marbriers, ébénistes, verriers, souffleurs de verre, spécialistes de la mosaïque, laqueurs....
« Ce qui m’amuse, s’émerveille Laura Gonzalez, c’est cette effervescence de créations. Ensuite, la difficulté est de trouver la bonne frontière entre la maximalisme de bon goût et le “too much” ». Elle le trouve à l’intuition, à l’instar de son mentor en matière de décoration, Madeleine Castaing.
En ce moment, Laura Gonzalez s’affaire actuellement à un nouveau projet correspond à sa générosité latine héritée d’une mère espagnole : aménager une maison de maître dans le Vexin pour en faire son showroom ou plutôt comme elle dit « un lieu de vie ». Elle y recevra clients, artisans, chefs, journalistes, dans son décor où elle mettra en scène les objets qu’elle chine (sa passion) et sa nouvelle collection de meubles, canapés, luminaires, tables... « C’est un mobilier qui me ressemble où tout se fait sur mesure, où l’on choisit la couleur d’une chaise, le mélange de tissus d’une chauffeuse... ». Les meubles de la “collection” cohabiteront avec des pièces d’exception qu’elle réalise main dans la main avec des artisans d’art, à commencer par un backgammon en onyx et une lampe en obsidienne. A découvrir en novembre pour l’ouverture !