Plateforme de filière : la distribution sélective est «le cœur du réacteur du projet»

Évoquée depuis un an et demi, la plateforme web to store est pratiquement sur les rails, grâce à l’obtention en juillet dernier d’un financement auprès de Bpifrance. Objectif : donner envie au consommateur d’acheter des marques culinaires et d’art de la table françaises, mettre en lumière ces dernières et drainer du trafic en point de vente, en associant le réseau de distribution traditionnelle, et ainsi se démarquer de la concurrence. Le périmètre concerné est celui de la CAT, à savoir l’art de la table, les articles culinaires, le linge de table et d’office, ainsi que la décoration de table.

Cette plateforme, concrètement, prendra la forme d’un site internet grand public, non marchand, qui mettra en relation l’internaute et un distributeur. Autrement dit, elle fera office de pont entre les différents acteurs : les consommateurs, les marques françaises et la distribution sélective « qui est le cœur du réacteur du projet », a souligné Thierry Villotte, président de la CAT. Via la plateforme de filière, le fournisseur pourra transmettre son catalogue produits à ses partenaires détaillants. Le revendeur pourra sélectionner les articles qu’il commercialise, en indiquant son prix de vente consommateur. Un conséquent dispositif de communication aura pour mission de générer du trafic d’internautes vers ce site internet, où le consommateur pourra choisir les produits et être orienté vers le point de vente le plus proche commercialisant l’article, ou à défaut vers l’e-shop de la marque. Les accroches marketing seront centrées sur le made in France et la créativité des petits fabricants. « Ce projet ne sera gagnant que s’il réunit une large offre produits et de nombreux distributeurs », indique Thierry Villotte. A noter que seuls les produits fabriqués en France pourront être répertoriés sur cette plateforme.

En pratique, Francéclat et la CAT procèdent actuellement à la création de l’entité Ensemble à table qui aura le statut de société coopérative d'intérêt collectif (SCIC) et dont les statuts sont en cours de rédaction.

En termes de gouvernance, le conseil d’administration sera composé de 4 collèges : fondateurs (CAT et Francéclat), distributeurs, fabricants et salariés.

L’aspect communication est confié à l’agence de communication et de développement de solutions Les Poupées russes, spécialisée dans l’univers du luxe.

Le projet bénéficie au démarrage d’un financement de 354 000 € attribué par Bpifrance, constitué à 50 % de subvention d’État (le solde sera à rembourser). Francéclat finance le projet à hauteur de 300 000 €. 54 000 € de fonds privés sont en outre nécessaires : la CAT en a d’ores et déjà fourni la moitié, soient 27 000 €. Les souscriptions (télécharger le bulletin de souscription) sont donc ouvertes pour réunir les 27 000 € restants, d’ici au 12 octobre prochain (date de la signature avec Bpifrance, les statuts de SCIC imposant que tout participant souscrive au capital. A noter qu’il s’agit d’un capital variable.

Pour les 5 prochaines années, Bpifrance prendra notamment en charge 49 % des dépenses, plafonnées à 1,4 million d’euros (dont 700 000 € de subvention d’État et 700 000 € remboursables sous conditions sur les années 7, 8 et 9.

Si la fin de l’année sera consacrée à la finalisation du cahier des charges, la plateforme technique devrait être installée au mois de décembre, avec une mise en œuvre de groupes pilotes dès janvier. Objectif : un lancement pour le grand public en juin 2021, avec en ligne de mire le dernier trimestre de l'année, important pourvoyeur de chiffre d'affaires.

Le modèle économique prévoit une commission sur les ventes, à hauteur de 10 % pour les produits assujettis à la taxe collectée par Francéclat, 15 % pour ceux qui ne le sont pas.  Un système d'abonnement pour les détaillants et les fabricants serait instauré ultérieurement.

Pour accéder au replay de la visioconférence de lancement du lundi 21 septembre 2020, cliquer ici.

(photo : © CAT)