Superchinerie, la deuxième vie de l’art de la table

Le site Superchinerie.com est né de l’envie d’Anouck Leclercq, de moderniser l’image de la brocante traditionnelle et de proposer un art de la table vintage en circuit court. La seconde main et l’upcycling sont des thèmes chers à sa fondatrice depuis ses études. Auparavant professionnelle du secteur du textile, Anouck Leclercq a notamment travaillé comme styliste et comme responsable de marché durant 8 ans dans le prêt-à-porter avant de franchir le pas de l’entreprenariat. « L’art de la table et la mode se ressemblent, explique-t-elle. Ils offrent la possibilité de composer une collection, travailler des coloramas, de proposer un univers global. »
Avec Superchinerie, Anouck Leclercq entend proposer une nouvelle façon de consommer et de dresser la table. Fille de collectionneurs, elle chine depuis plusieurs années, par passion pour les beaux objets et les savoir-faire, mais aussi par conviction : celle du refus de l’usage unique. Superchinerie référence ainsi actuellement plus de 300 pièces, achetées dans toute la France au gré des brocantes et autres vide-greniers. « Plus que de la vente d’objets de seconde main, Superchinerie vise à recréer un nouveau cycle pour ces objets, avec une sélection souvent travaillée à partir de pièces dépareillées qui, associées à d’autres, composent de nouveaux sets. Le site comporte donc une partie inspiration qui dispense des conseils en assemblage et des mises en ambiance. » Et c’est bien sur cette capacité à fournir des propositions de composition que Superchinerie entend se démarquer. Car si chiner une pièce c’est une chose, l’associer à d’autres objets pour composer un service harmonieux en est une autre.

Pour l’heure, le site propose essentiellement de la vaisselle et un peu de décoration, des catégories qui seront prochainement rejointes par le linge de table et les couverts. Parmi les projets de Superchinerie, un service d’upcycling également : « Il existe de magnifiques pièces d’art de la table dont les décors se sont estompés ou effacés au fil du temps, il est dommage de les perdre. L’objectif est de les redécorer pour les remettre sur le marché. »
Stratégie omnicanale oblige, Superchinerie a fait ses premiers galops d’essai en magasin physique, avec un pop-up store dans le Marais à Paris début juin, et au magasin En Second Lieu (Paris X) sur le principe du dépôt-vente, avec un volume d’une cinquantaine de pièces.
« La présence en magasins multimarques fait partie des objectifs de développement de Superchinerie, explique Anouck Leclercq. Ceux qui sont spécialisés dans la seconde main cherchent des fournisseurs, la rencontre se fait donc assez naturellement. Superchinerie commence à être reconnu pour sa sélection de grès, ce qui est la base de l’offre que nous proposons au point de vente, tout en l’adaptant à l’univers de celui-ci. La présence en magasin vendant des produits neufs est aussi dans nos projets, à condition que l’offre y soit responsable. »