Petite révolution stylistique chez Kenwood : la nouvelle collection Go est conçue pour les cuisines
Dossier
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Bien-être en cuisine : un marché en pleine ébullition
Dans un contexte où la santé, le bien-être et la responsabilité environnementale redéfinissent les habitudes alimentaires, les consommateurs privilégient de plus en plus une cuisine maison, saine et durable. Qu’il s’agisse de régimes végétaux, de superaliments ou de méthodes de cuisson qui respectent la qualité nutritionnelle des aliments, ces nouvelles exigences influencent le marché des ustensiles et des appareils culinaires. Pour les détaillants, c’est une opportunité unique de se distinguer en devenant des conseillers engagés, capables d’accompagner cette clientèle exigeante dans des choix éclairés et responsables.
Chaque foyer en France possède en moyenne 23 appareils de petits électroménagers dont douze dédiés à la cuisine. Un marché avec un parc déjà très équipé donc, mais qui n’est pour autant pas à saturation, loin de là : en 2024, le secteur a enregistré une croissance de 7 % !
« La dynamique est toujours très forte, portée notamment par la cuisine, souligne Laurent Cours, directeur études et statistiques du Groupement des marques d’appareils pour la maison (Gifam).
En cuisine, les marques d’électroménager aident les consommateurs à obtenir très simplement des résultats quasi professionnels, en répondant à un besoin de plus en plus prégnant de manger sainement.
D’après une étude du Gifam d’ailleurs, la part de ceux qui considèrent fondamental le fait de cuisiner soi-même est passée de 25 à 34 % depuis 5 ans. »
Pour lever toutes les barrières qui se présentent face aux consommateurs désireux de retrouver de la cohérence dans leurs pratiques alimentaires, « C’est à nous – marques – de proposer les outils et les méthodes adéquates, affirme Arnaud Douadi, chef de produits La Brigade de Buyer – Pebbly.
Nous sommes là pour rassurer : choix de matériaux naturels, élimination du plastique, développement des gammes de conservation en verre, utilisation de l’inox, du bambou sans traitement…
Nous ne réinventons pas les méthodes d’alimentation et de consommation mais nous leur rendons leurs lettres de noblesses. »
« La tendance en matière d’alimentation saine consiste à manger bio, à disposer d’ustensiles durables qui permettent de cuisiner sainement, et de conserver longtemps des produits frais ou des préparations afin d’éviter le gaspillage », résume Nathalie Chabert, directrice marketing et communication de Zwilling France. « L’approche des marques doit être centrée sur la transparence en mettant en avant les bénéfices pour la santé. Les tendances évoluent vers des techniques de préparation qui respectent les nutriments », complète pour sa part Tobias Mautner, directeur export de Gefu.
VITALID, LE COUVERCLE À CUISSON
Avec le couvercle Vitalid qu’il a inventé, Gérard Curien promet de bouleverser les habitudes culinaires grâce à un système simple qui combine la cuisine à très basse température (65°C) et la rapidité de cuisson. Cette innovation lancée cette année, conçue pour s’adapter à toutes les casseroles de ø 16 à ø 34 cm sans limite de volume, permet de préserver les nutriments des aliments, sans compromis sur les résultats gustatifs.
« Son principe combine automatiquement dépression active et excitation moléculaire, pour une cuisine facile, inratable et sans stress, sans intervention extérieure, sans formation de particules nocives, voire cancérigènes comme l’acrylamide, explique Gérard Curien. Les viandes, les volailles et les poissons sont attendris par la dissolution du collagène, uniquement possible en dessous de cette température maximale. Les cuissons sont uniformes et instantanées en profondeur, quelle que soit l’épaisseur de l’aliment. Les légumes restent croquants et colorés. Dans son espace de cuisson confiné, dépressurisé, désoxygéné et aseptisé, Vitalid garantit une hygiène totale et des saveurs intactes, non mélangées. »
Autre bénéfice, plus besoin de remuer, d’arroser, aucun risque de carbonisation, de dessèchement, de surcuisson et même de forte exsudation (5 % au maximum). « Vitalid fait aussi la différence pour la santé de la planète avec une économie d’énergie pouvant aller jusqu’à 80 % avec la possibilité de finaliser les plats avec une cuisson passive, à feu éteint. » Lancé cette année, le couvercle Vitalid sera prochainement commercialisé à un prix public avoisinant 50 €.
Contact : commercial@forhoome.com
SAISONNALITÉ ET MÉTHODES DE CONSERVATION
De plus en plus attentifs à la saisonnalité des produits, les consommateurs adoptent diverses méthodes de conservation (sous-vide, confire, congeler, saumurer, etc.). A l’image aussi de la fermentation, usage pour lequel Gefu a créé un set dédié, Nativo : « La fermentation maison devient simple et accessible. Ce kit permet de mariner et conserver des légumes de manière saine, de préparer facilement des choux fermentés, du kimchi aromatique, des cornichons savoureux ou encore des carottes croquantes et acidulées… », énumère Tobias Mautner.
Le sous-vide est également une alternative efficace pour prolonger la durée de vie des aliments, réduire le gaspillage, et préserver la fraîcheur, les saveurs et les nutriments. Elle facilite également la préparation de repas à l’avance, la gestion des portions et la conservation des produits saisonniers.
« Pendant longtemps, le sous-vide a été cantonné à la restauration professionnelle et collective. Mais dès 2020, nous avons proposé à nos clients et aux foyers la gamme Fresh & Save, des boîtes en verre de toutes tailles avec une petite pompe sur batterie pour faire le vide », indique Nathalie Chabert de Zwilling.
Idem chez Pebbly, qui propose des boîtes en verre vide d’air de 4 contenances différentes, avec pompe électronique compacte, légère, facile à utiliser, et rechargeable via un port USB.
Pour la conservation, comment ne pas penser aussi aux bocaux en verre de la marque Le Parfait, avec son iconique joint orange en caoutchouc ?
FACILITER LA RÉALISATION DU FAIT MAISON
Pour lever les craintes et les barrières sur d’éventuelles difficultés d’usage, un appareil doit être simple pour garantir une utilisation quotidienne, sans risque d’être abandonné dans un placard.
« Une fois que nous avons posé comme postulat qu’une alimentation saine, c’est partir d’un produit brut et non transformé, et de le cuisiner chez soi, notre credo est de proposer des appareils et des solutions clés en main qui facilitent le quotidien des foyers », explique Charles Dézé, chef de groupe De’Longhi France, qui regroupe les marques Kenwood, Braun et Nutribullet.
En septembre, Kenwood a lancé de nouveaux produits pour accompagner la tendance : le batteur Quickmix Go, qui combine une solution de rangement innovante pour le pétrin et les fouets, et un design attractif ; le petit robot multifonction, Multi Pro Go, très compact, qui s’adapte aux grandes tablées avec son système “express serve” permettant de râper et d’émincer les légumes dans le bol ou en illimité directement dans un saladier ; le mini-hachoir/mini-moulin Duo Prep, rempli de petites astuces pour améliorer les préparations.
TIRER LE MAXIMUM DE NUTRIMENTS DES ALIMENTS
Les régimes crus et végétaux continuent de séduire ceux qui veulent maximiser les nutriments sans altérer les aliments. Les extracteurs de jus, les mixeurs et les spiraliseurs de légumes deviennent ainsi des outils incontournables pour préparer des jus, des smoothies et des salades riches en vitamines.
Le marché des blenders, avec la multiplication des formats et des capacités, est en hausse, en particulier les blenders nomades qui permettent de conserver tous les nutriments les plus frais possibles : entre 5 et 6 % de croissance.
Un maximum de nutriments en un minimum d’efforts : c’est la devise et la promesse de Nutribullet, dont les blenders sont dotés de l’action cyclonique pour garantir que les nutriments et les vitamines sont préservés lors du mixage des aliments. « Il est ainsi possible de créer des recettes savoureuses, riches en vitamines, en moins de 60 secondes. Nous allons encore étoffer notre gamme Nutribullet en 2025 », précise Charles Dézé.
L’AIRFRYER, BEST-SELLER DE LA CUISSON SAINE
Un nouvel allié s’est imposé dans les cuisines ces deniers mois pour des repas équilibrés et variés, avec différents bacs et modes de cuisson pré-enregistrés : l’airfryer, une vraie tendance de fond pour remplacer les fours traditionnels par cet équipement moins énergivore, plus sain, digitalisé, et facile d’utilisation.
« C’est le leader sur ce marché du petit électroménager en cuisine, confirme Laurent Cours (Gifam). Le marché a été multiplié par 3 en 2023 (pour un million d’appareils vendus). Sur les neuf premiers mois de 2024, 1,2 million d’appareils ont déjà été vendus. L’engouement ne se dément donc pas, en particulier dans les foyers composés d’une seule personne qui représentent 1 foyer sur 3 en France. »
D’autres méthodes de cuisson douce sont en vogue afin de préserver les vitamines et les minéraux des aliments, à l’image de la basse température, de la cuisson vapeur, de la cuisson sous-vide…
A ce jour, une forte croissance est observée sur les multicuiseurs (+ 7 %) et les cuiseurs à riz : + 4,6% en termes de chiffres d’affaires, + 15 % en volumes (250 000 unités vendues sur les neuf premiers mois de 2024).
Concernant la cuisson vapeur, les nouveautés se démocratisent en gros électroménager. Sur les fours, les fonctionnalités de vapeur – jusque-là réservées à des produits haut de gamme – sont en effet de plus en plus présentes, avec des typologies de vapeurs et de cuissons de plus en plus perfectionnées avec l’apport de l’intelligence artificielle notamment.
« Ce n’est pas encore palpable en termes de ventes – car ce n’est pas un produit qui se remplace régulièrement – mais l’offre existe et se structure », précise Laurent Cours (Gifam).
DES MATÉRIAUX NEUTRES POUR GARANTIR LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE
Pour permettre aux consommateurs de cuisiner en toute confiance, certaines marques éliminent progressivement les PFAS de toutes leurs gammes d’ustensiles et d’appareils en optant pour l’utilisation de matériaux naturels et durables tels que l’acier inoxydable, la fonte et l’émail.
La mention “sans PFAS” devient un argument marketing. L’abréviation PFAS désigne des produits chimiques qui ont des propriétés imperméabilisantes, antiadhésives et résistantes à la chaleur, qui entrent donc dans le procédé de fabrication du revêtement des poêles ou des casseroles.
Or, si à compter du 1er janvier 2026, les PFAS seront interdits dans les cosmétiques, les produits de fart (pour les skis) et la plupart des textiles d’habillement, ce n’est pas le cas pour les ustensiles de cuisine (voir Offrir International n°497 en pages 64 à 74). « Avec l’obsolescence annoncée, néanmoins, des ustensiles contenants des PFAS, nous vendons de plus en plus de poêles en inox 18/10, très résistantes à la corrosion et aux acides », confie Philippe Gelb, directeur général de Beka France.
Marque d’ustensiles de cuisson en inox, référence dans les circuits bio, Baumstal a fait son entrée cet automne sur le circuit de détail traditionnel via Beka France.
« Ces produits sont également certifiés avec un fort taux d’inox recyclé et certifié. Cela concerne aussi la gamme Cicla de Beka puis viendront rapidement Chef, Maestro et Evolution. » Pour les gammes qui conservent un revêtement (Energy, Pro Induc), là aussi, Beka a choisi d’éliminer les PFAS avec un revêtement céramique.
De son côté, Ballarini (groupe Zwilling) travaille depuis trois ans à transférer son offre en revêtement PTFE vers une nouvelle génération de revêtement en céramique, tout en conservant les mêmes propriétés antiadhésives.
« Nous faisons ainsi évoluer ces gammes car, même si le consommateur aimerait cuisiner sur de l’inox ou de la fonte, c’est un peu plus compliqué », rappelle Nathalie Chabert.
Little Balance mène pour sa part une démarche similaire visant à éliminer tous les PFAS de ses produits avec revêtement antiadhésif, à l’image de ses appareils à raclette : 100 % des produits (une vingtaine) qui arrivent en magasin sont exempts de PFAS.
« Depuis le début 2024, nous transformons également en ce sens nos gammes de planchas, de grills et d’airfryers en les équipant d’un revêtement antiadhésif nouvelle génération en micro-céramique ou micro-silicone, sans PFAS », complète Caroline Cadeau, directrice marketing de Little Balance qui promeut deux produits phares : l’airfryer 9 litres Crousty Light Duo et l’appareil à raclette, Happy Connect 2 Meuuuh.
La pâtisserie, elle aussi, se libère des PFAS. En septembre, M&Co a ainsi lancé une toute nouvelle gamme de moules Mastrad, dans une profondeur de gamme inédite, en acier revêtu, et garanti sans PFAS. Le process industriel s’appuie sur une double couche de revêtement antiadhésif Duramax qui assure un démoulage et un nettoyage impeccable.
LE VERRE, MATÉRIAU DE TOUTES LES TRANSPARENCES
Dans tout cela, quid du matériau verre ? Au-delà des bocaux ou des boîtes de conservation, le verre s’invite de plus en plus sur le créneau de la cuisson.
A l’image de M&Co qui, cette année, a présenté sur le salon Ambiente une nouvelle gamme de cuisson en verre sous la marque Belissam : des casseroles et des faitouts conçus en verre borosilicate, matériau inerte offrant de remarquables propriétés de résistance thermique et mécanique.
Ceinturés d’une bande en acier inoxydable, ils permettent une préhension sans risque. 100 % recyclables, ces produits résistent à la chaleur et sont compatibles tous feux (y compris sur induction avec un disque relais) et passent au four.
« Il y a un réel engouement pour cette transparence que permet le verre », analyse Thibault Houelleu, PDG de M&Co - Belissam. Dans la restauration, la tendance est à “ouvrir” les cuisines pour montrer aux clients ce qu’il s’y passe. Avec les casseroles Belissam, non seulement on montre ce que l’on y fait, mais on montre également ce que l’on y cuisine. Nous misons sur la transparence à tous points de vue. »
LE RÔLE D’INFLUENCEUR DES DÉTAILLANTS
La transparence est le maître-mot sur un marché couvert de bonnes intentions et nimbé de vertus sanitaires et environnementales. Mais souvent encore, en dépit d’une volonté affichée, certains consommateurs hésitent à franchir le pas, par crainte ou par manque d’information. « L’idée est d’aider les consommateurs à prendre en mains ce type de produits pour lever les doutes. Pour cela, nous formons tous nos représentants pour qu’ils puissent accompagner les distributeurs dans leur discours et leur pédagogie vis-à-vis du client final, indique Philippe Gelb (Beka France).
Nous devons aider le consommateur à faire ce chemin et à changer ses habitudes. C’est pour cela que nous organisons des animations culinaires en direct chez les détaillants pour que chacun, à l’usage, puisse mieux appréhender ce changement. » Et des changements, il y en aura d’autres avec des matériaux innovants, toujours plus performants, écologiques et non-toxiques, et des appareils toujours plus connectés et intelligents.