Campus Seb : un outil au service de la productivité

02 octobre 2017

Le nouveau siège social du groupe Seb entend refléter les valeurs de celui-ci. Quoi de mieux qu’un campus high tech pour affirmer que l’innovation et la digitalisation sont au cœur de sa stratégie ?

Pour l’inauguration du siège social à Ecully (69), Thierry de la Tour d’Artaise, PDG du groupe Seb, a fait tomber la cravate.

« Le campus Seb s’inscrit dans le projet de transformation du groupe, avec un bâtiment de 26 000 m2 , qui s’étend sur 6 ha de terrain, où il fait bon travailler, décrit-il. Il incarne nos valeurs : la passion pour l’innovation, la volonté d’entreprendre, le professionnalisme, le respect de la personne et l’esprit de groupe. Il reflète aussi notre image de société moderne, ouverte sur le monde extérieur et progressiste. » Le décor est planté. Sa réalisation a nécessité six ans de travaux et un investissement de 100 millions d’euros. Plus d’un an après son ouverture en mars 2016, le campus Seb accueille 1 000 salariés sur les 6 000 collaborateurs du groupe en France. 

Les pôles R&D de toutes les équipes du petit équipement électrique domestique viennent d’y emménager, à l’exception de celle dédiée au culinaire électrique, qui les rejoindra d’ici à 2018. 

A cette date, tous les intervenants de la chaîne innovation de l’univers petit-électroménager du groupe Seb seront donc basés sur le nouveau campus. Objectifs : « Accélérer le développement ainsi que le lancement des produits, et positionner ainsi l’innovation au cœur de l’activité du groupe », prévoit Bertrand Neuschwander, directeur général délégué du groupe. Il définit le campus Seb comme « un site tourné vers l’innovation, qui a pour ambition de mieux répondre aux nouveaux enjeux sociétaux autour de la santé, du bien-être et de la nutrition, à travers le connecté, la robotique et le développement durable ». D’où l’intégration du Seb Lab, initié par le groupe, en 2014. 


"La seule limite à notre innovation est notre imagination"


Vers une émulation créative prometteuse

« Le Seb Lab vise à faire émerger des concepts innovants. Il est utilisé par des équipes multimétiers pour les faire co-créer et matérialiser de nouveaux concepts ensemble. Il réunit des équipes marketing et de R&D au sein d’un pôle d’innovation mondial sur la partie électrique », explique Bénédicte Simond, directrice recherche du groupe. Et, dans 80 % des cas, il permet surtout de transformer l’innovation en produit… ou d’anticiper les échecs. Accélérer le processus de créativité et sa matérialisation, tels sont les défis du Seb Lab. 

L’enjeu est de taille : 60 % du chiffre d’affaires 2016 du groupe Seb, fixé à 6,1 milliards d’euros, sont générés par les ventes de produits de moins de trois ans. « Une innovation qui a changé et qui passe, désormais, par l’apport de contenu », précise Thierry de la Tour d’Artaise. Le Seb Lab est donc centré sur l’usage et la personnalisation du produit. 

Pour cela, il s’appuie sur l’embauche récente d’un anthropologue et des tests consommateurs. « Plus nous comprenons le client final, plus nous sommes en mesure de lui proposer des produits en adéquation avec ses attentes. La digitalisation nous apporte une intelligence artificielle, qui nous permet de personnaliser le produit, et de rendre de plus en plus de services aux consommateurs », argumente Bénédicte Simond. 

Les équipes des autres Seb Lab du groupe, situés à New York et à Hong Kong, sont également renforcées. Cette communauté innovation marketing, design, recherche & développement repré- sente, aujourd’hui, quelque 1 300 salariés dans le monde. « A ce jour, nous commercialisons une dizaine de produits connectés et nous devrions être en mesure de proposer prochainement une même application pour tous », annonce Thierry de la Tour d’Artaise. Une avancée qui devrait accroître la relation entre la marque et le client final. Et, in fine, fidéliser les consommateurs aux différentes marques du groupe. 


"Nous devons essayer beaucoup, accepter de nous tromper souvent et développer vite ce en quoi nous croyons"


Accélération du virage numérique

« Il faut vivre avec son temps ! » Telle est l’expression utilisée par Thierry de la Tour d’Artaise pour justifier la création d’une salle digitale au sein du campus. Inaugurée en avril 2016, cette pièce ressemble à une salle de cours, où les tableaux aux murs sont remplacés par des écrans géants, qui affichent en temps réel les flux autour des différentes marques du groupe dans le monde. Le groupe Seb s’appuie sur Brandwatch et Flixmedia, deux plateformes de social media, pour élaborer des statistiques de ventes, marque par marque et pays par pays. L’intérêt pour le groupe est aussi d’évaluer son e-ré- putation, son volume d’activité sur les réseaux sociaux et l’efficacité de sa communication sur le web... 

Bertrand Neuschwander

Ce dispositif d’envergure met en évidence l’accélération digitale du groupe. En 2016, son chiffre d’affaires on line s’élève à 1,3 milliard d’euros, soit 23 % de son chiffre d’affaires global. « Nous sommes une société data-riche. Nous devons être capables d’influencer ce qui se passe sur nos marchés, pour améliorer nos process, diminuer nos rythmes de développement et accroître notre chiffre d’affaires on line », estime Bertrand Neuschwander. 

Et Thierry de la Tour d’Artaise de conclure : 

« Le Campus Seb s’inscrit dans le projet de transformation du groupe, mais notre stratégie de développement est inchangée. Nous continuerons à nous développer par croissance organique et par acquisition. Notre objectif est d’atteindre la barre des 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires dans les cinq prochaines années. »



Chiffres-clés

  • Le groupe Seb a investi 179 millions d’euros dans l’innovation, en 2016. 
  • 6 000 salariés travaillent pour le groupe Seb en France. 1 000 d’entre eux sont désormais basés au Campus Seb à Ecully (69). Au total, le groupe emploie 33 000 salariés dans le monde. 
  • Le groupe Seb a déposé 122 brevets en France en 2016. 
  • Les ventes on line ont généré 1,3 milliard d’euros de chiffres d’affaires, soit 23 % de celui global fixé à 6,1 milliards d’euros en 2016.


Pour lire la suite, abonnez-vous ou achetez le dossier :
Partager ce contenu