L'office n'en finit pas de séduire

Les derniers chiffres publiés par Kantar pour l’année 2019 mettent en évidence la bonne santé du linge d’office. Ces performances devraient se confirmer dans les prochains mois. Intégré au marché du textile de table qui affiche une hausse globale de 6 %, le segment bénéficie en premier lieu de cette dynamique. 

Ainsi les torchons représentent un quart des dépenses, juste derrière les nappes qui en rassemblent 40 %. Les tabliers, les gants, les maniques et autres accessoires occupent, en force, les places suivantes. « En moyenne, les Français achètent quatre articles de linge de table et d’office par an, pour un prix moyen avoisinant 5 € », précise Hélène Janicaud, directrice business unit (mode, textile, chaussures) de Kantar.

 Une donnée qui met en évidence le poids des petits accessoires coups de cœur présents dans l’ensemble des circuits de distribution. Si les soldeurs, les discounters et les grandes surfaces alimentaires tiennent le haut du pavé, avec les trois quarts des ventes du marché, les boutiques indépendantes et les sites marchands montrent une très belle résistance. 

Une créativité sans limite 

Pour cause, le segment redouble de créativité. En témoigne l’offre pléthorique autour du torchon. « La référence est non seulement devenue un objet cadeau mais aussi un véritable accessoire de décoration des cuisines, indique Max Arnaud, dirigeant d’Alina textiles, le tisseur à l’origine de la création de la jeune marque Dresseur de Tables. A condition toutefois qu’il soit désormais doublé de qualités optimales, dignes des pros. » 

Tissés et confectionnés en France, les torchons Dresseur de tables sont appréciés des grands chefs comme des cuisinières du dimanche pour leur résistance et leur capacité d’absorption. « Après une première offre aux coloris classiques, nous venons de lancer des modèles imprimés sur le thème du cirque. Ils rencontrent à leur tour un franc succès en raison de leur originalité et de leur caractère festif. » 

De la couleur pour séduire

Outre le grade de qualité et l’étiquette made in France, la couleur s’impose également cette saison comme une valeur sûre. Et encore davantage après le confinement lié au covid-19 qui a donné à nombre de consommateurs des envies de fraicheur et de gaité. Les modèles de torchons et de tabliers assortis de la nouvelle collection signée Garnier-Thiebaut le prouvent. 

Coucke met en scène, de son côté, des jacquards aux coloris vifs, tandis que « les licences Vache qui rit, Banania, MisterAtomic ou Petit Prince apportent une touche de coloris vintage, mais surtout pas nostalgique », précise Clément Poitin, responsable de la communication du groupe nordiste Vanderschooten qui détient la marque. Quant à Lartigue 1910, la marque revisite les rayures basques à travers des couleurs éclatantes et – c’est une première sur le segment – une fabrication en coton 100 % bio certifié GOTS. 

Le lin, matière d’avenir

Aux côtés du torchon qui ne cesse de se réinventer, le tablier revendique une place de plus en plus importante. Mais pas n’importe quel modèle. Spécialiste du torchon depuis plus de 80 ans, Charvet propose également une collection de tabliers bavettes confectionnée dans un mélange coton et lin. La palette de coloris soigneusement choisis s’est enrichie cet été de teintes très vives. Elle doit rivaliser désormais avec le tablier japonais qui s’impose comme un véritable accessoire de mode. Nombre de marques à l’image de Charvet ou encore d’Harmony l’ont lancé récemment avec succès en version 100 % lin. Un atout de séduction supplémentaire ! 

Sous la pression de consommateurs en quête de produits esthétiques, qualitatifs et plus respectueux de l’environnement, cette matière devrait encore gagner du terrain sur le marché du linge d’office. Et ainsi revaloriser le segment avec des produits aux prix de vente plus élevés que les modèles en coton.