Le petit-électroménager se porte bien

22 mai 2019
Par : Agnès delacourt

Le bilan annuel du Groupement des marques d’appareils pour la maison (Gifam) révèle que, dans un contexte plutôt stable sur l’ensemble du secteur,le petit-électroménager tire son épingle du jeu. Le point avec Damien Chicaud, directeur “statistiques et études” du Gifam.

Le gaspillage, la gestion des stocks au quotidien et la conservation des aliments sont devenus des préoccupations incontournables des consommateurs.

Avec une progression en valeur de 0,5 % en 2018, les appareils de petit-électroménager affichent un bilan positif, avoisinant 3 milliards d’euros. « Un résultat qui reste intéressant au regard d’une année précédente qui était déjà en croissance à hauteur de 2,8 % », analyse Damien Chicaud (Gifam). Les données globales de l’année 2018 comportent néanmoins de grosses disparités selon les segments du marché. 

Avec 11 % du marché en valeur, l’ensemble de la catégorie “cuisson des aliments” enregistre une légère baisse de l’ordre de 1 %. A contrario, le “fun cooking” (qui regroupent les appareils à raclette, à fondues, les machines à gâteaux, etc.) s’installe durablement, comme en témoigne une poussée de 7 %.

 « Les produits de cette catégorie sont souvent offerts. Ce sont des cadeaux appréciés pour les moments de convivialité qu’ils suscitent. » Au registre des bonnes nouvelles, il faut aussi compter sur la catégorie des robots culinaires qui affiche une croissance de 2 %, tout comme les blenders. « Quant aux blenders sous vide et aux potagers d’intérieur, ils semblent préfigurer une tendance de demain », observe-t-on au Gifam. Les robots pâtissiers souffrent, pour leur part, des références élevées des années précédentes, de même que les friteuses et multicuiseurs électriques. 

Du côté du petit déjeuner (16 % du marché en valeur), le succès n’est plus tout à fait au rendez-vous (- 2,2 %), sauf du côté des produits innovants tels que les robots café, qui font un bond de 24 %. « L’offre, en se segmentant, est en passe de devenir plus accessible. Les perspectives sont encourageantes. » 

Des aspirations en faveur du développement durable

Dévoilant les premiers résultats de l’étude menée avec Toluna en 2018 sur les leviers d’avenir en électroménager, le Gifam note déjà quatre grandes tendances. La principale s’intéresse à la fois à la préservation de la santé et au développement durable.

« La dynamique du petit-électroménager dépend notamment des nouveautés, rappelle Damien Chicaud. Pour autant, l’innovation doit avoir du sens et permettre, en tout premier lieu, de consommer de manière plus saine et plus durable.»

 Les Français sont nombreux à opter pour le “fait-maison”, et 72 % d’entre eux s’intéressent précisément à la cuisson vapeur. Le gaspillage, la gestion des stocks au quotidien et la conservation des aliments sont devenus des préoccupations incontournables des consommateurs. 

La deuxième grande attente des Français interrogés par Toluna* réside dans la facilité d’utilisation des appareils, notamment pour le petit-électroménager de la cuisine, petit-déjeuner compris.

 « 23 % des Français qui cuisinent rarement y seraient davantage incités s’ils étaient certains de ne pas rater leur recette.» En troisième position, c’est en toute logique que s’inscrit l’envie de disposer d’appareils “professionnels” à la maison, en particulier dans la cuisine. Près de la moitié des Français aimeraient ainsi cuisiner avec davantage de variété, qu’on leur propose de nouvelles recettes et d’autres idées dans le but d’agrémenter leur repas. 

 Reste que le développement durable s’impose comme une tendance forte pour les futurs produits du segment du petit-électroménager. Côté préparation culinaire, 36 % des consommateurs affirment rechercher des appareils multifonctions. Histoire tout à la fois de gagner de la place sur les plans de travail et dans les armoires, sans trop encombrer la planète de déchets pas toujours facilement recyclables. L’appel est lancé auprès des fabricants.

* Étude menée par le Gigam avec Toluna auprès d’un échantillon représentatif de la population française de 2992 répondants répartsi en 4 sous-enquêtes, 115 questions administrées en ligne sur la période du 6 au 19 décembre 2018. 


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