Fin 2016, EK France a enregistré 6 ouvertures.
L’année 2017 devrait en comptabiliser 12,
majoritairement sous enseigne Ambiance
& Styles. Quels facteurs expliquent cette
poussée dans le développement ?
Nous enregistrons actuellement un rythme de développement que nous n’avions pas connu depuis
2012. Cette dynamique est en partie due à notre
retour au salon de la franchise en mars 2016, ré-
itéré en 2017, déclencheur de projets d’ouverture
sous enseigne qui se sont concrétisés. Nous y exprimons un modèle
particulier de commerce associé, à savoir celui coopératif. Face à
l’évolution de notre réseau, avec des associés qui approchent de
la retraite ou des repositionnements professionnels, nous sommes
en recherche d’emplacements et de nouveaux entrepreneurs. Nous
participons notamment à plusieurs salons de l’immobilier du commerce
pour être en veille sur les projets en cours, parfois 2 à 3 ans
en amont de leur réalisation.
Quelles sont les caractéristiques de ce modèle coopératif ?
Le groupement appartient à l’ensemble des adhérents : chacun d’eux
en est actionnaire (achat d’une part à 2 600 €, puis de 3 autres réparti
sur plusieurs années, remboursées en fin de contrat), impliqué à tous
les niveaux (communication, référencement des produits, marketing,
etc.) et prenant part aux décisions relatives au développement.
Le réseau compte deux types d’adhérents : ceux sous enseigne Ambiance
& Styles ou Culinarion (130 points de vente), et ceux sans
enseigne (un peu moins de 50 magasins). Le système coopératif offre
la possibilité aux deux de mutualiser les moyens et les services afin de
mieux exercer leur métier. La structure ainsi créée procure un partage
des savoir-faire et l’optimisation des conditions commerciales.
Ce modèle permet en outre de répondre au mieux à nos clientèles
locales, les magasins Ambiance & Styles étant plutôt implantés dans
des communes de 40 000 à 50 000 habitants, ceux Culinarion dans
des villes de 80 000 à 100 000 habitants.
Nous retenons 3 principaux
critères pour évaluer un projet : il y a certes les aspects commerciaux
et financiers, mais nous nous attachons aussi beaucoup à l’humain.
Une coopérative étant composée de personnes qui participent toutes
à la gouvernance du groupe, l’harmonie est essentielle.
Pour les
nouveaux associés, un système de parrainage avec un adhérent est
prévu tout au long du processus de création, puis si nécessaire lors
de la première année d’activité.
Quelle est la marge de liberté des points
de vente qui ne sont pas sous enseigne ?
L’intégration au groupe n’est ni synonyme de perte d’indépendance
ni d’adhésion à une enseigne. C’est au contraire une façon de pré-
server sa liberté, avec l’amélioration du point de vente en termes
de marge et de rotation des stocks, de simplification de la gestion
quotidienne (grâce par exemple à la centralisation des paiements).
L’adhésion est plafonnée à 1 200 € annuels pour disposer du backoffice
du réseau.
Ceux qui ont une activité cuisine peuvent, selon le niveau d’adhésion,
bénéficier d’outils marketing, avec des contenus déclinés à leurs nom
et image, et accéder dans certains cas à la marque propre d’EK,
Chefs&Co.
Certains d’entre eux font d’ailleurs le choix d’ouvrir un
second magasin, mais sous enseigne : c’est le cas de 3 ouvertures
Ambiance & Styles sur les 12 créations de cette année. Pour le ré-
seau, le recrutement de ces points de vente est donc un réel vecteur
de développement.
En termes de marge, quelles sont les performances
des magasins du réseau ?
Elles sont respectivement de 48 % et 49 % pour les enseignes
Culinarion et Ambiance & Styles. Les points de vente indépendants
affichent des performances identiques, à ceci près qu’ils ont parfois
une activité beaucoup plus large. Le panier moyen est aux alentours
de 42 €, avec l’achat de petites pièces au démarrage, puis de produits
plus importants une fois que la relation de confiance est instaurée
avec le client.
Annoncerez-vous des projets pour 2018 lors de la convention
des adhérents EK à Lisbonne en octobre prochain ?
Nos axes de développement comprennent le renforcement de la
relation digitale avec les consommateurs, la formation et, bien entendu,
l’ouverture de nouveaux magasins ainsi que le recrutement
de commerçants indépendants.