Dossier

 Rejoindre le réseau EK signifie préserver son indépendance

05 septembre 2017

Avec une douzaine d’ouvertures sur le territoire français en 2017, EK France connaît une accélération de son développement, fondé sur un modèle coopératif qui fait de chaque commerçant un actionnaire. Entretien avec Eric Holzinger, directeur général d’EK France.

Fin 2016, EK France a enregistré 6 ouvertures. L’année 2017 devrait en comptabiliser 12, majoritairement sous enseigne Ambiance & Styles. Quels facteurs expliquent cette poussée dans le développement ?

 Nous enregistrons actuellement un rythme de développement que nous n’avions pas connu depuis 2012. Cette dynamique est en partie due à notre retour au salon de la franchise en mars 2016, ré- itéré en 2017, déclencheur de projets d’ouverture sous enseigne qui se sont concrétisés. Nous y exprimons un modèle particulier de commerce associé, à savoir celui coopératif. Face à l’évolution de notre réseau, avec des associés qui approchent de la retraite ou des repositionnements professionnels, nous sommes en recherche d’emplacements et de nouveaux entrepreneurs. Nous participons notamment à plusieurs salons de l’immobilier du commerce pour être en veille sur les projets en cours, parfois 2 à 3 ans en amont de leur réalisation.

Quelles sont les caractéristiques de ce modèle coopératif ? 

Le groupement appartient à l’ensemble des adhérents : chacun d’eux en est actionnaire (achat d’une part à 2 600 €, puis de 3 autres réparti sur plusieurs années, remboursées en fin de contrat), impliqué à tous les niveaux (communication, référencement des produits, marketing, etc.) et prenant part aux décisions relatives au développement. Le réseau compte deux types d’adhérents : ceux sous enseigne Ambiance & Styles ou Culinarion (130 points de vente), et ceux sans enseigne (un peu moins de 50 magasins). Le système coopératif offre la possibilité aux deux de mutualiser les moyens et les services afin de mieux exercer leur métier. La structure ainsi créée procure un partage des savoir-faire et l’optimisation des conditions commerciales. 

Ce modèle permet en outre de répondre au mieux à nos clientèles locales, les magasins Ambiance & Styles étant plutôt implantés dans des communes de 40 000 à 50 000 habitants, ceux Culinarion dans des villes de 80 000 à 100 000 habitants. 

Nous retenons 3 principaux critères pour évaluer un projet : il y a certes les aspects commerciaux et financiers, mais nous nous attachons aussi beaucoup à l’humain. Une coopérative étant composée de personnes qui participent toutes à la gouvernance du groupe, l’harmonie est essentielle. 

Pour les nouveaux associés, un système de parrainage avec un adhérent est prévu tout au long du processus de création, puis si nécessaire lors de la première année d’activité.

Quelle est la marge de liberté des points de vente qui ne sont pas sous enseigne ? 

L’intégration au groupe n’est ni synonyme de perte d’indépendance ni d’adhésion à une enseigne. C’est au contraire une façon de pré- server sa liberté, avec l’amélioration du point de vente en termes de marge et de rotation des stocks, de simplification de la gestion quotidienne (grâce par exemple à la centralisation des paiements). L’adhésion est plafonnée à 1 200 € annuels pour disposer du backoffice du réseau. Ceux qui ont une activité cuisine peuvent, selon le niveau d’adhésion, bénéficier d’outils marketing, avec des contenus déclinés à leurs nom et image, et accéder dans certains cas à la marque propre d’EK, Chefs&Co. 

Certains d’entre eux font d’ailleurs le choix d’ouvrir un second magasin, mais sous enseigne : c’est le cas de 3 ouvertures Ambiance & Styles sur les 12 créations de cette année. Pour le ré- seau, le recrutement de ces points de vente est donc un réel vecteur de développement. 

En termes de marge, quelles sont les performances des magasins du réseau ? 

Elles sont respectivement de 48 % et 49 % pour les enseignes Culinarion et Ambiance & Styles. Les points de vente indépendants affichent des performances identiques, à ceci près qu’ils ont parfois une activité beaucoup plus large. Le panier moyen est aux alentours de 42 €, avec l’achat de petites pièces au démarrage, puis de produits plus importants une fois que la relation de confiance est instaurée avec le client. 

Annoncerez-vous des projets pour 2018 lors de la convention des adhérents EK à Lisbonne en octobre prochain ? 

Nos axes de développement comprennent le renforcement de la relation digitale avec les consommateurs, la formation et, bien entendu, l’ouverture de nouveaux magasins ainsi que le recrutement de commerçants indépendants.

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