Batch cooking : la conservation au premier plan

Le batch cooking est partout : au coeur des sujets de conversations entre collègues au bureau, dans les meilleures ventes de livres en librairie et même sous forme de paniers à commander. Bref, un vrai raz-de-marée. Cette expression anglaise qui se traduit par « cuisson par lots » et désigne le fait de cuisiner en avance tous ses repas de la semaine en peu de temps (souvent 2 heures pour 5 plats) permet aux marques de repenser leur offre sur le créneau de la conservation, portées par l’effet #NoPlasticChallenge.

« Il y a une réelle tendance des consommateurs à vouloir remplacer leurs boîtes en plastique par des boîtes en verre, plus hygiéniques et plus écologiques, confirme Mélanie Lebranchu, responsable marketing et communication de Pyrex. Si nous n’avons pas de données chiffrées correspondant à cette nouvelle pratique, le marché de la conservation est véritablement en croissance, porté par le batch cooking entre autres. » À l’heure du manger plus sain, plus local voire bio, limiter le gaspillage et préparer soi-même ses plats devient “in” et les marques ont compris l’enjeu de cette tendance culinaire. « Avec Pebbly, nous sommes à fond dans les solutions alternatives pour réduire le gaspillage alimentaire et les déchets, explique Nicolas Roque, PDG de N2J (distributeur des marques Pebbly, Kyocera, Zak!Designs, Charles Viancin, Qdo, Pantone, Ad-Hoc) et également créateur de la marque française Pebbly. La conservation a toujours été un très gros marché en France, c’est aujourd’hui une partie significative de notre chiffre d’affaires. » Même son de cloche chez Mathon : « Nous constatons une progression de chiffre d’affaires sur ces produits, confie Pierre-Yves Magnan, chef de produit du spécialiste de la vente d’articles de cuisine. Ce marché se développe en lien avec les tendances du moment, les produits de conservation en verre ayant le vent en poupe versus ceux en plastique. »

Au premier rang des matériaux en vogue, le verre borosilicate s’impose depuis quelques années comme la matière d’avenir. « Il est l’alternative idéale au plastique car il est sain, hygiénique, non poreux, ne conservant pas les odeurs, les tâches, les goûts et les odeurs, explique Mélanie Lebranchu. D’ailleurs, depuis quelques saisons, nous avons ajouté des couvercles à nos plats emblématiques (Cook&Go, Cook & Heat et Cook & Freeze) afin de simplifier la vie des consommateurs. Cela fait de nos boîtes de conservation de toutes formes des alliés dans la cuisine car on peut cuisiner dans nos plats puis le fermer avec le couvercle afin de stocker au réfrigérateur, au congélateur ou transporter son repas au bureau par exemple. Plus besoin de transvaser après cuisson donc gains de temps et d’énergie car moins de lavages et de gâchis, car on conserve les restes. » On trouve également du verre borosilicate chez Pebbly, où les récipients ronds ou rectangulaires se ferment avec un joli couvercle hermétique en bambou doté d’un joint en silicone alimentaire. « Ce verre à four permet de cuire ses plats préférés, de les conserver au réfrigérateur et/ou au congélateur ; tandis que le couvercle clipsé garantit la fraîcheur des aliments conservés et évite les fuites lors des transports », détaille Nicolas Roque. Pour autant, chez Mathon, on nuance la tendance : « Ce mouvement consistant à préparer ses plats en avance n’est pas vraiment nouveau ; c’est plutôt la manière de conserver ses préparations qui change, conclut Pierre-Yves Magnan. Auparavant, les préparations étaient souvent conservées dans les plats ou les casseroles ayant servi à la cuisson, alors que la tendance actuelle est de stocker ses préparations dans des contenants (souvent en verre) correspondant aux besoins pour un repas. Cela optimise la conservation. »