Peugeot lance un incontournable de la gastronomie du Maghreb : un plat à tajine dont la base est com
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Céramique et porcelaine culinaires : Des valeurs sûres en magasin
Largement répandus dans les cuisines des consommateurs, les plats en terre sont plus que jamais des indispensables des points de vente d’ustensiles culinaires en raison de leurs propriétés. Pour revigorer leur potentiel commercial, les fabricants s’évertuent à les rendre toujours plus design et versatiles.
Avec le retour en force depuis 2020 d’une cuisine plus familiale et plus saine, les plats et autres contenants en terre (céramique, porcelaine, etc.) connaissent un beau renouveau. Très appréciés pour leur inertie thermique (conservation au chaud de 30 minutes environ) et la répartition homogène de la chaleur qu’ils procurent, ces objets sont présents dans les cuisines des consommateurs depuis des décennies que ce soit sous la forme de plats à four, de terrine, de tajine, de moules, de cocottes ou encore de ramequins.
Se prêtant à une multitude de spécialités culinaires salées et sucrées (cuisine saine, cuisson à cœur, mijotage, gratins, pâtisserie, etc.), ils conviennent pour le four traditionnel (jusqu’à 250°C) et à micro-ondes. Certains sont même pratiquement tout terrain, capables de supporter l’utilisation sur la flamme. Ils sont également compatibles avec le congélateur (jusqu’à – 20°C). Ces plats restent donc des produits populaires, même si la filière dans son ensemble a subi de fortes hausses (énergie, coût des conteneurs, etc.), avec un bon positionnement prix.
« Tout le monde possède un plat à four en céramique en France, c’est culturel. Ce sont des basiques au même titre qu’un couteau, un plat à tarte ou une casserole », résume Jean-Baptiste Henry, CEO de l’entreprise spécialiste de la céramique culinaire Émile Henry. Et s’ils font souvent l’objet de transmission d’une génération à une autre, les plats en céramique sont aussi des objets cadeaux par excellence : fête des Mères bien entendu mais aussi Noël, primo-installation, etc. « C’est un petit marché relativement stable, avec une fréquence de renouvellement peu importante, mais un incontournable des magasins d’ustensiles de cuisine », poursuit Jean-Baptiste Henry.
« La porcelaine culinaire ne connaît pas une croissance exponentielle mais ce sont des collections que nous vendons de manière constante d’année en année : c’est une garantie en point de vente », confirme Antoine Béchu-Pochez, responsable de la communication chez Revol. Et à l’heure où les produits sains ont la faveur des consommateurs, la céramique et la porcelaine culinaires réunissent bien des atouts : ces matériaux non poreux (grâce à une cuisson à très haute température, pas moins de 1 320°C pour la porcelaine Revol par exemple), donc hygiéniques, ne retiennent ni les taches, ni la graisse ni les odeurs, et se nettoient facilement à la main ou au lave-vaisselle.
Inertes et neutres, ils sont aussi exempts de produits chimiques, et ne présentent pas de risque de migration de molécules vers le contenu. Ce matériau a beau avoir fait ses preuves depuis bien longtemps, l’étendue de son potentiel n’est pas finie ! Et pour cause, que ce soit en termes de design et d’esthétique, il continue de séduire le consommateur, à commencer par ceux qui apprécient sa palette de couleurs pour mettre en valeur une présentation lors du service. Intemporelles ou tendances, douces ou intenses, classiques ou exclusives, les couleurs sont un axe essentiel pour la catégorie, permettant de rehausser le merchandising en point de vente et le service à table.
Si la couleur classique de la céramique culinaire reste le rouge, la saison prochaine chez Peugeot Saveurs portera haut le vert sapin. « La couleur permet certes d’attirer l’œil en point de vente, mais c’est aussi un moteur de développement, explique Annabelle Geffroy, chef de produit cuisson chez Peugeot Saveurs. Répliquer la couleur des moulins sur les plats et vice-versa offre la possibilité de jouer sur les présentations voire favoriser la vente additionnelle. C’est très apprécié de nos clients BtoB et finaux. » La couleur est donc un axe de développement majeur sur la catégorie. Chez Le Creuset, la teinte Mist Grey laisse la place la saison prochaine à Flint, un gris inspiré par les cieux orageux et les pierres marines pour une nuance neutre et moderne, élégante et brute, et surtout susceptible de s’associer à l’ensemble des coloris de la marque.
PERTINENCE D’USAGE ET LOOK SOIGNÉ
Si mettre au point une innovation de rupture sur la catégorie de la céramique et de la porcelaine culinaires ne coule pas nécessairement de source, les fabricants parviennent néanmoins à animer celle-ci. Tout d’abord en jouant sur la versatilité : « Le plat à four ne se résume pas à sa technicité ou son potentiel pour la présentation, souligne tout d’abord Jean-Baptiste Henry. Il est au croisement des deux : il lui est demandé d’être un bon ustensile de cuisine et d’être esthétique sur la table. L’image de marque est importante, car le consommateur a besoin d’avoir confiance dans le produit dont il se sert pour cuisiner, passer du chaud au froid et servir. »
Le design arrive en effet parmi les premiers critères d’achat. Référence depuis des décennies sur le segment de la porcelaine culinaire, Revol s’est associé avec la célèbre designer Inga Sempé pour créer Bombance, sa nouvelle collection de porcelaine culinaire, composée de cocottes et de plats à four. Celle-ci a été dévoilée en octobre dernier à l’occasion de l’inauguration de son showroom parisien, La Maison Revol et a fait l’objet d’un lancement en exclusivité au Bon Marché.
« Réinventer la cocotte, un objet déjà largement représenté sur le marché, était un vrai challenge pour Inga Sempé qui n’avait jamais dessiné d’objet en porcelaine, mais aussi pour nos ateliers : quatre années de travail ont été nécessaires pour aboutir », souligne Antoine Béchu-Pochez.
La designer a ainsi créé un objet au nom évocateur dont la rondeur
fait écho à celle des assiettes, pratique voire écologique puisqu’il sert
à préparer, cuire et servir.
« Préhension, nettoyage, dimensions, profondeur : tous ces critères
comptent pour un produit qui a l’air assez basique, en particulier pour
les clients passionnés de cuisine à la recherche de caractéristiques et de
look spécifiques et dont la fréquence de renouvellement de ces produits
est plus importante », rappelle Jean-Baptiste Henry. D’où l’intérêt en
magasin de référencer moins de marques et de travailler la profondeur
de gammes, plutôt que de piocher quelques références chez une multitude d’acteurs. »
ÉVITER LA MONOTONIE
Obtenir de bonnes performances sur ce segment requiert en effet un travail de R&D conséquent, souvent plusieurs années, pour parvenir à mettre au point « les détails qui font que le client choisit un plat plutôt qu’un autre », résume Mariette Picard, responsable communication de Peugeot Saveurs.
Une démarche qui a son importance pour dynamiser une catégorie qui sans cela pourrait paraître un peu atone. Chez Émile Henry, l’innovation passe aussi par des produits spécialisés : cuisson du pain, des poissons, des volailles, etc. Et cette année, pot à biscuit, seau à compost, mortier ou encore faitout à riz… Du beurrier au plat à four, l’usage de chaque produit repose sur les propriétés du matériau (inertie ou barrière thermique, etc.). « Nous n’inventons pas de besoin qui n’existe pas, souligne Jean-Baptiste Henry. Nous concevons des objets simples à utiliser afin que les cuisiniers occasionnels ou experts aient plaisir à s’en servir et obtienne des résultats. Leur durée de vie au catalogue est d’ailleurs très longue, nous les vendons 10 à 15 ans en moyenne. »
Chez Peugeot Saveurs qui a élargi son territoire de marque en 2018 en incluant la céramique dans son développement, l’année prochaine sera justement marquée par l’élargissement de la gamme Appolia avec « plusieurs produits malins avec d’autres usages que la cuisson au four », dévoile Mariette Picard. Pour les découvrir, il faudra patienter jusqu’au premier semestre 2024 !