Quel univers proposez-vous à vos convives, ici dans la petite capitale des Alpilles ?
En ouvrant cette auberge, je souhaitais un endroit chaleureux où l’on se sente bien. En découvrant ce lieu, j’ai eu un coup de cœur, j’ai tout de suite aimé son âme. Je m’y suis sentie bien instantanément. Nous y avons réalisé d’importants travaux, mais avons opéré une restauration à l’authentique avec de beaux matériaux (bois, pierres). Nous avons conservé la cheminée et les grandes arches sous lesquelles passaient les chevaux.
Aujourd’hui je parlerais d’une auberge contemporaine qui a su conserver son côté authentique !
La cuisine est le lieu central de cette auberge ?
Oui, nous l’avons installée dans un cube de verre, c’est notre laboratoire. Sa taille a été multipliée par deux. Elle est entièrement ouverte sur une partie afin d’avoir un échange permanent avec la clientèle du matin au soir. Car, outre l’activité de restaurant, nous avons aussi 11 chambres.
Combien de couverts l’Auberge comporte-t-elle ? Comment les tables sont-elles dressées ?
Nous servons 30 couverts au maximum par service. Ils sont répartis entre la salle du bas (18 couverts) et la mezzanine. Les tables sont sobres, recouvertes de linge blanc, et la vaisselle a été choisie dans des teintes naturelles et blanches. Nous aimons aussi mettre en valeur nos artisans locaux.
La cristallerie d’art d’Alban Gaillard réalise tous nos verres en cristal et soufflés. Les couteaux aux manches en bois d’olivier gravés au nom de notre restaurant viennent tous de l’atelier de L’Olivier au Couteau, basé à Saint-Rémy.
L’extérieur est-il également travaillé ?
Oui, car nous avons un patio qui est ouvert 9 mois de l’année. Cela nous donne plus d’espace et de l’oxygène. Cela représente 30 couverts supplémentaires dans un cadre verdoyant décoré de bougies.
Quels sont vos ingrédients de prédilection ?
Les produits de la Provence et de la Méditerranée ! Les plats tournent selon les saisons mais nous avons nos produits phares tels que la “Saint-Jacques pince à linge”, servie jusqu’à la mi-mars. Celle-ci est un de nos grands classiques. Elle est appelée ainsi car après préparation, elle est refermée avec une pince à linge en bois qui permet à la coquille Saint-Jacques de cuire avec les vapeurs de la végétation. Elle reste ainsi moelleuse.