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Vaisselle artisanale : un engouement durable ?
Retour au naturel, valorisation de l’artisanat, achat comme expression de soi ou recherche de la joie, les consommateurs sont encore et toujours plus désireux de produits authentiques. Même si les décennies passent, personne ne se lasse du charme de la vaisselle émaillée. Et pour cause, réactifs ou plus disciplinés, les émaux restent le véritable allié de la céramique. Le grès semble répondre parfaitement à ces attentes. Mais ce n’est pas le seul.
Dans l’art de la table et, qui plus est dans l’univers de la restauration, la vaisselle n’est pas un simple ustensile. Elle est devenue un élément de décoration, un vecteur d’identité et un outil de storytelling. Et parmi les matériaux les plus en vogue, le grès tient, depuis de nombreuses années, une place à part.
Sa matière brute, ses couleurs chaleureuses et ses formes souvent irrégulières en font un allié de choix pour les restaurateurs à la recherche d’une identité forte.
UN CHOIX VERNACULAIRE POUR LA COHÉRENCE IDENTITAIRE
Cohérence entre l’assiette et l’artisanat local, racines et identité du territoire ou encore circuit court et économie locale, il est courant de voir des restaurateurs créer un lien fort entre l’alimentation, l’artisanat et le territoire, pour mieux répondre aux attentes des consommateurs en matière de qualité et d’authenticité. « Dès les années 2010, les prémices d’une tendance se dessinaient : celle d’une vaisselle artisanale et locale pour répondre au besoin de revenir aux fondamentaux, explique Sylvie Amar, directrice de création et DG de FoodDesign, agence spécialisée en gastronomie.
Cette tendance avait déjà été identifiée dès 2012 dans les cahiers de tendances du salon EquipHotel. À l’époque, les professionnels de la restauration et de l’hôtellerie recherchaient activement à insuffler un esprit artisanal à leur établissement. J’avais alors baptisé ce mouvement le “local tableware”. L’idée était de faire travailler des artisans locaux, des potiers par exemple, pour créer une vaisselle unique, reflétant l’identité de chaque restaurant. Ce sont d’abord les restaurateurs qui ont repopularisé cette tendance du brut, de la main de l’Homme, auprès des particuliers, mais a priori, nos ancêtres ont toujours connu le grès et les formes imparfaites. »
Sylvie Amar explique également que ce succès est dû à l’évolution des techniques de fabrication : « Depuis une vingtaine d’années, les fabricants utilisent un grès plus résistant, permettant de créer des collections aux allures plus rustiques, à l’image de celles de Montgolfier. Nous ne sommes plus dans le rond parfait ni dans le blanc. » Nichée au cœur de l’Anjou, la manufacture de céramique réinvente les arts de la table depuis plusieurs décennies.
Ses créations se distinguent par la sobriété de leurs formes et la richesse de leurs émaux. La solidité de son grès séduit les chefs les plus exigeants, contribuant ainsi au caractère unique de chaque établissement.
« À des manufactures comme Montgolfier, s’ajoutent évidemment tous les artisans, tous les potiers des villages de France, parce que c’est une matière que l’on trouve facilement et qui ne coûte pas très cher, rappelle Sylvie Amar avant de poursuivre :
Par ailleurs, l’usage d’émaux qui réagissent chimiquement donnent à voir des résultats sans pareil pour des pièces uniques et une palette créative infinie. »
LES ÉMAUX RÉACTIFS POUR L’UNICITÉ
L’émail, fine couche de matière vitreuse, appliquée sur la surface de l’objet avant la cuisson, offre une infinité de possibilités créatives et contribue largement à l’aspect unique de chaque pièce. Et pour cause, soumis à des températures élevées et à des atmosphères contrôlées, les émaux interagissent avec la terre de façon imprévisible, donnant naissance à des pièces uniques aux couleurs chatoyantes et aux effets de surface surprenants.
Chaque création devient ainsi une œuvre d’art à part entière. « Tout le monde s’est emparé de ce savoir-faire des émaux réactifs », note Sylvie Amar. A commencer par des manufactures de porcelaine comme J.L Coquet.
« L’expression “blanc de Limoges” incarne la quête des frères Pouyat d’un kaolin d’une pureté inégalée. Cette volonté a conféré à la Manufacture de Saint-Léonard de Noblat, située à quelques kilomètres de Limoges (Haute-Vienne, France), sa renommée initiale.
Mais c’est le travail novateur de Jean-Louis Coquet qui a durablement entretenu sa notoriété. Il a su révolutionner les codes de la porcelaine en créant des assiettes octogonales ou carrées, séduisant ainsi les plus grands établissements et les marques de luxe. Au moment de sa retraite, il fait la connaissance du porcelainier orléanais, monsieur Lepage, spécialiste des émaux sur porcelaine aux décors naturels et organiques. Ce dernier, qui venait de créer la marque Jaune de Chrome, était confronté à un succès tel qu’il manquait de porcelaine blanche pour réaliser ses créations. Soucieux de pérenniser son entreprise, il décide en 2007 de racheter la manufacture de monsieur Coquet et d’y installer sa propre production », explique-t-on chez J.L Coquet et Jaune de Chrome.
On doit aux artisans de Jaune de Chrome les décors Paysage qui ont notamment rencontré un véritable succès auprès du chef Yannick Alléno alors qu’il officiait au Royal Mansour Marrakech et voulait proposer de nouvelles assiettes inspirées des chaînes de l’Atlas. « En jetant son dévolu sur un nuancier de couleurs qui lui rappelait celle du Maroc, il a relancé ces décors Paysage dont la réalisation de l’émail est particulièrement technique », rappelle-t-on chez Jaune de Chrome.
Forte de ce succès, la responsable des ateliers Jaune de Chrome a, dès lors, cherché à développer de nouveaux décors inspirés de paysages particulièrement difficiles d’accès, pour emmener le client en voyage et lui permettre de s’évader le temps d’un déjeuner. À ce jour, les différentes lignes Paysage et, dans un tout autre registre, la dernière collection Rêve issue de la collaboration avec le designer Thomas Bastide sont les plus plébiscitées par les consommateurs qu’ils soient professionnels ou particuliers.
L’AUTHENTICITÉ POUR LES PARTICULIERS
Pour la chasseuse de tendances et directrice du bureau de style éponyme Elizabeth Leriche, il s’agit surtout d’un éternel recommencement : « Le grès a connu un renouveau qui n’est pas sans rappeler celui des années 1970. À cette époque, un retour à la nature et un rejet de la société de consommation était déjà observé.
Ce désir d’authenticité se retrouve aujourd’hui avec une forte attirance pour les formes irrégulières et les matières brutes. Le grès, dans toute sa diversité, répond à cette quête de naturel, qu’il soit mat ou brillant, coloré ou neutre. De nombreuses manufactures artisanales, telles que celles de Digoin et de Guimard, perpétuent ces savoir-faire ancestraux et contribuent à redynamiser les territoires. »
Une vision partagée par Cyrielle Bastide, directrice marketing de Table Passion, une marque du groupe Bastide 1880 :
« Il y a en effet une thématique forte dans les dernières collections de Table Passion que nous avons nommée “l’harmonie brute de la nature”. Les tons terreux, riches comme le sol ancestral, se mêlent aux nuances du ciel changeant, créant une palette qui respire la simplicité et la complexité. Des bruns ou des bleus profonds s’entrelacent avec des verts, tandis que des touches de beige et de gris évoquent le minéral brut et la force des montagnes.
Je pense notamment à trois grammes : Miyaki, une gamme autour du café et du petit déjeuner en grès aux formes naturelles et aux nuances de beige et de sable mat ; Liv bleu, une gamme autour du café ou du petit déjeuner en porcelaine avec un émail brillant et des formes irrégulières et des effets de textures ; Symphonie, une gamme d’assiettes en grès avec un émail réactif dont les formes s’inspirent de la nature sont des exemples de ce que propose ce voyage artistique. Nous explorons l’essence brute et primitive, là où les lignes rugueuses de la nature rencontrent la créativité audacieuse. Chaque trait, chaque motif révèle une histoire originelle. »
Moins destiné à l’art de la table en raison de sa texture rugueuse, le grès chamotté dont la présence est toujours plus importante dans les boutiques de design, ainsi que le souligne Sylvie Amar. Cette terre céramique à laquelle est ajoutée de la chamotte (des grains d’argile cuite et broyée) est particulièrement appréciée pour sa résistance et sa texture unique. « Cette caractéristique en fait un choix privilégié pour de nombreuses céramiques, particulièrement dans la tradition japonaise du raku. Avec ces pièces, on tire sur la ficelle de l’authenticité, du fait maison », explique-t-elle.
INDUSTRIALISATION ET ARTISANAT PEUVENT COEXISTER
François Delclaux, directeur du bureau de style Un Nouvel Air et consultant pour les secteurs de l’industrie et du retail avec des clients tels que le salon Maison & Objet pour lequel il est notamment responsable de l’espace What’s new, partage la vision de Sylvie Amar :
« Après la vague du color block et du minimalisme urbain des années 1990, les années 2000 ont vu l’émergence d’un nouveau courant. Grâce à internet, l’accès à un sourcing inédit a permis de diffuser largement des céramiques ancestrales. Des produits à l’aspect traditionnel et fait-main, proposés à des prix abordables, ont ainsi inondé le marché. C’est à cette époque que s’est développée une véritable appétence pour les codes artisanaux et le grès émaillé, reflétant un désir de simplicité et de brut.
Ce style ethno-bohème, caractérisé par l’éloge de l’imperfection et de la pièce unique, est devenu le grand courant des années 2000. Il s’est accompagné de l’essor du rotin et préfigure l’émergence du concept japonais du wabi-sabi. »
CHURCHILL 1795 : DU RELIEF DANS L’ASSIETTE
Portions, formes, couleurs… Chaque année au printemps les équipes du fabricant Churchill 1795, fournisseur du secteur CHR, proposent aux restaurateurs un Book Tendances afin de partager des inspirations venues du monde entier. L’opus 2024 souligne notamment la demande accrue des consommateurs pour des pratiques durables, avec la multiplication sur les cartes des restaurant les provenances des ingrédients voire prochainement l’empreinte carbone des aliments. Les légumineuses en particulier, très présentes à la carte, obligent les chefs à revoir leurs contenants et les présentations pour mettre du relief dans l’assiette. Cette année, la couleur pleine cède sa place au blanc et à la couleur partielle pour permettre aux chefs de favoriser le dressage central ou dessus-dessous, mettre en valeur les ingrédients, donner du rythme à leur plat pour un équilibre dans l’assiette en utilisant les textures.
Profondément ancré dans la culture japonaise, ce dernier célèbre l’imperfection, la simplicité, et l’authenticité du temps qui passe. Il exalte la beauté de l’éphémère, des objets usés par le temps, et de la nature imparfaite. Cette philosophie a largement contribué à populariser les formes imparfaites en céramique. Le wabi-sabi s’applique ainsi aussi bien aux pièces artisanales qu’à celles produites en série. Plus précisément, l’installation du grès émaillé et des formes volontairement imparfaites sur toutes les tables pendant plus de 15 ans serait le fruit d’une triple inspiration : le wabi-sabi, l’esprit brocante et la redécouverte d’artisans décorateurs des années 1950-1960.
« La ruée vers la brocante et l’engouement pour Selency ou pour des destinations telles que Vallauris en témoignent, analyse François Delclaux, avant de poursuivre : Ces références ont alimenté ce désir pour un art de la table sensible et artistique. »
Évidemment, en s’appropriant les techniques des artisans, les industriels ont parfois dilué l’essence même du grès émaillé et la recherche de la rentabilité a pu conduire à une standardisation des formes et des couleurs, au détriment de l’expression artistique.
Mais pour Elizabeth Leriche, ce n’est pas toujours le cas. L’artisanat et l’industrialisation peuvent coexister, voire se nourrir mutuellement.
« Il n’y a pas, à mon sens, d’opposition fondamentale entre artisanat et industrie. Ces deux secteurs ne s’adressent pas aux mêmes consommateurs et répondent à des attentes différentes. La démocratisation de l’artisanat est un phénomène réel, et de nombreuses marques, telles que Serax, proposent des séries limitées de pièces conçues par des créateurs, tout en conservant un certain niveau de qualité et d’originalité, explique-t-elle. Ce qui est intéressant aujourd’hui, c’est de voir, à l’inverse, certains artisans travailler, par exemple avec des imprimantes 3D, donc un process de reproduction, mais tout en réalisant des pièces uniques. Cela peut, selon moi, offrir de belles opportunités créatives », analyse-t-elle.
Une transversalité des procédés qui résonne aussi avec la tendance du “mix and match” sur la table qui est, lui aussi, un véritable accélérateur de la coexistence entre l’artisanat et l’industrie. Mais, pour Sylvie Amar, c’est tout de même et avant tout une question de responsabilité.
« Si les particuliers veulent du grès émaillé, pour répondre à un besoin d’authenticité, il est dommage de se tourner vers des produits réalisés dans un processus industriel parce que la vraie vie est au bout de la rue.
J’en veux pour preuve le nombre de reconversions. Nous avons tous autour de nous, de près ou de loin, quelqu’un qui fait de la céramique. Il faut aller au bout de ses convictions. Il est aussi possible de chiner.
Outre l’intérêt des restaurateurs pour ces designs naturels qui reflètent davantage leur volonté de travailler en circuit court, si le grès émaillé a connu ce regain d’intérêt c’est aussi parce que la prise de conscience environnementale et le désir de consommer de manière plus responsable ont donné un nouvel élan au chinage », rappelle la directrice générale de FoodDesign. Ici encore tout est question de transparence, de respect de l’environnement et de valorisation du savoir-faire. Et pour cause, les consommateurs doivent être informés sur les modes de production et les matériaux utilisés, les processus de production respectueux de l’environnement et des travailleurs et les artisans reconnus pour leur expertise et leur créativité.
LE STYLE MÉDITERRANÉEN S’INSTALLE DURABLEMENT
François Delclaux anticipe déjà l’évolution des tendances qui succéderont au succès des formes et des décors aléatoires. « Bien qu’elle soit amenée à rester présente sur le marché, cette mode tend à perdre de son importance ». Le consommateur, en quête de nouveautés, se tourne désormais vers des motifs plus élaborés. « L’artisanat méditerranéen, riche en couleurs et en traditions, s’impose comme une source d’inspiration majeure pour les nouveaux créateurs de cet univers et ceux qui parviennent à se réinventer régulièrement.
L’Espagne, la Provence, le Maroc, le Portugal et l’Italie regorgent de modèles expressifs, décorés et graphiques, caractérisés par des rayures sous forme de gros traits de pinceau, des motifs stylisés inspirés de la faune et de la flore, et par l’utilisation de matériaux tels que le zellige. Des marques telles que Homata, Datcha et la jeune maison La Romaine Éditions ou la griffe portugaise Bordallo Pinheiro présentes lors du salon Maison & Objet en sont de belles illustrations. La faïence décorée, fruit d’un artisanat méditerranéen d’exception, fait un retour en force. » Ainsi, Popolo, Studio 464, Molleni en France, et plus largement en Europe avec des marques telles que Casa Cubista ou Denise à table, nombreux sont les entrepreneurs qui ont jeté leur dévolu sur cet art de la table aux accents du sud.
Lancé en 2020 par un trio, mi-amis, mi-fratrie, passionné par les belles choses, Molleni s’inscrit parfaitement dans cette tendance. La marque travaille avec plusieurs ateliers de la Botte, l’un en Toscane, le deuxième sur la côte amalfitaine et le troisième en Ombrie. Du modelage à l’émaillage en passant par la décoration, chaque pièce de ses collections est réalisée à la main, dans le plus pur respect de la tradition des céramistes italiens. Ces ateliers existent depuis plusieurs décennies. Ils allient le savoir-faire régional et les techniques modernes, sublimant le travail des artistes. « Inspirés par de nombreux voyages, nous avons découvert dans de petits ateliers italiens un style qui nous a immédiatement séduits. Bien entendu, nous n’avons pas créé Molleni uniquement par plaisir. Nous avions senti, à travers le développement de grandes chaînes de restauration italienne, une appétence pour cette vaisselle, explique Olivia Seiler, cofondatrice et directrice de la marque Molleni.
Ce sont elles qui, selon nous, ont contribué à démocratiser cette vaisselle italienne chaleureuse souvent très chargée. Nos acheteurs sont jeunes, ils ont en moyenne 25 à 35 ans. CSP+ dans de grandes villes, ils connaissent et fréquentent ces établissements. Ils adorent leur vaisselle et veulent la même à la maison : les consommateurs ont envie de coller à ce qu’il y a de plus cool dans les concepts de restaurants ! Chez Molleni, nous avons donc démarré avec une inspiration très italienne et une préférence pour les motifs floraux, avec pour parti-pris de créer nos propres designs, adaptés au goût du marché français. Nous cherchons désormais à élargir notre inspiration à la Méditerranée au sens large pour toucher de nouvelles cibles et ne pas subir un effet de mode.
Quoi qu’il en soit, la constante est de proposer beaucoup de formats, de couleurs et de motifs pour créer des tables gaies et très ensoleillées ! Et il y a évidemment une grosse tendance du mix and match : chez nous, chacun peut être “créateur” de son propre style en piochant parmi nos nombreuses propositions. Et puis, depuis la pandémie, le chez-soi est désormais une valeur refuge, le côté gai et coloré de notre marque est venu contrebalancer la morosité ambiante. Nous sortons aussi des codes très classiques qui ont longtemps prédominé dans l’art de la table à travers une porcelaine sobre et un peu élitiste. Évidemment, la céramique peinte à la main reste coûteuse et dire que nous la démocratisons serait un peu présomptueux, mais nous constatons qu’une nouvelle esthétique s’installe. »
Fort de ce démarrage sur les chapeaux de roue depuis quatre ans, la marque Molleni envisage de monter en gamme courant 2025 et d’élargir le nombre de designs proposés. « Bien que l’Italie fasse, sans nul doute, toujours recette, nous ne voulons ni profiter, ni subir un effet de mode. La ligne directrice c’est beaucoup de couleurs et de formats pour des tables désordonnées comme on aime », explique la directrice de la marque. François Delclaux partage la vision d’Olivia Seiler, mais voit aussi s’opérer une transition, celle de la porcelaine qui se veut, elle aussi, de plus en plus enjouée et enthousiasmante « C’est encore balbutiant, mais la porcelaine, expressive, décorée, charmante du style fin XIXe début XXe siècle revient.
Je pense notamment à la marque Bitossi Home ou encore à Seletti qui propose des assortiments extrêmement variés, dépareillés. L’évolution est là et elle suit l’invitation de tous les magazines à mettre de la couleur chez soi et à mélanger les motifs, les couleurs. Tout le mouvement minimaliste porté par des magazines tels que Milk sont toujours là et bien identifiés, mais ce style est aujourd’hui challengé par quelque chose de beaucoup plus joyeux, ornementé, sensible. Les collaborations de la Faïencerie de Gien en sont l’exemple », estime le décrypteur de tendance.
La céramique émaillée, comme un phœnix renaissant de ses cendres, connaît un succès durable. Sa capacité à s’adapter aux tendances tout en conservant son essence en fait un matériau intemporel. De la vaisselle rustique aux créations les plus contemporaines, elle offre une infinité de possibilités pour exprimer sa créativité et apporter une touche personnelle à sa table. Et si les modes passent, l’envie de beauté et d’authenticité, elle, demeure.